On le redoutait, il semble que ce soit malheureusement devenu une réalité : 2 maisons proches de la carrière de Tonvic présentent des signes plus qu’inquiétants de fissuration. Les photos jointes se passent de commentaire et je vous laisse imaginer la situation dans laquelle se trouve le propriétaire qui est venu me trouver ce matin en mairie de Marsac (à l’attention de l’avocate de la société Portal qui est une lectrice assidue de ce blog, ce dont je la félicite, je précise que, à ma connaissance, le propriétaire n’est pas membre de l’association de défense des riverains, cela lui gagnera du temps dans son travail). Le constat d’huissier est sans appel :
Pour les lecteurs de ce blog, malheureusement, ce n’est pas vraiment surprenant : personne ne pourra dire ici qu’il n’était pas informé.
https://ambertaucentre.org/2012/07/17/carriere-de-chaumont-meme-la-galipotte-rigole/
https://ambertaucentre.org/2013/07/24/carriere-de-tonvic-des-gars-qui-savent-manier-le-vocabulaire/
https://ambertaucentre.org/2013/03/06/carriere-de-tonvic-tir-de-mines-dans-un-filon-duranium/
On pourra argumenter que la faute n’est en rien liée à l’exploitation de la carrière dont nous aurions aimé ne plus avoir à parler. C’est certainement ce que l’entreprise Portal fera : contacté par ce propriétaire, Yves Portal s’est défaussé sur la société responsable des tirs de mines – au moins reconnaissait-il ainsi maladroitement sa responsabilité, mais pourrait-on nier l’évidence à ce point ? – Yves Portal n’est en rien responsable des nuisances, de l’eau qu’il ne parvient pas à évacuer correctement, de la poussière, des camions qui traversent Chadernolles, des tirs de mine et surtout pas des dégâts aux maisons voisines, c’est évident : c’est la faute des entreprises qu’il fait travailler, des gens qui lui en veulent, de certains élus… le pauvre ! Enfin pauvre, c’est peut-être mal dit pour quelqu’un qui se vante partout que grâce son argent il fera ce qu’il veut.
En tant que « petit maire qui veut faire la loi », comme me l’a aimablement fait remarquer un de ses sous-traitants, je vais évidemment saisir le conseil municipal et le Préfet pour que chacun prenne ses responsabilités. En n’engageant pas le conseil municipal à poursuivre en appel l’action engagée j’ai peut-être commis une erreur, cherchant, en relation avec le Secrétaire général de la Préfecture, à trouver une sortie honorable pour toutes les parties.
En tant qu’habitant du Livradois je trouve lamentable la tournure que prennent les choses et le mépris affiché par la société Portal vis-à-vis des gens d’ici. Par facilité, par naïveté, par faiblesse parce qu’on est de la même profession, par intérêt parce qu’on en attend un retour – et Yves Portal a généreusement distribué la pierre de la carrière à ceux qui le soutenaient – beaucoup se sont bouchés les yeux et les oreilles ; il est tant que ces petites lâchetés personnelles tendent à disparaître. Vaste programme…
En tant que président de l’Association Ambert au centre et donc responsable de ce blog, je dénonce ici le mépris affiché par Yves Portal à travers ses actes, auquel s’ajoute désormais la lâcheté de ne pas assumer ses responsabilités. Je dénonce également la légèreté avec laquelle ce dossier a été instruit par la DREAL, en dépit des mises en garde répétées et des tentatives de conciliation pour débloquer ce dossier. Je dénonce enfin l’attitude de Jean-Claude Daurat qui a tout fait pour que l’autorisation soit délivrée, y compris en dénonçant au préfet les élus locaux « irresponsables » qui s’y opposaient : une chose est claire, il est bel et bien responsable en partie de la situation actuelle lui aussi ; quel intérêt y avait-il vraiment ? Mystère, en tout cas pas celui de l’intérêt général.
En attendant, toutes mes pensées vont aujourd’hui à ceux qui voient plusieurs dizaines d’années de leur vie se fissurer sous leurs yeux. Qu’ils sachent que nous sommes clairement à leur côté et que nous ne lâcheront pas l’affaire, à quelque niveau que ce soit.
Comme toujours le copinage et l’argent font fi de l’avis des administrés, comprenne qui pourra !
Pdt. ARPECT
Il faut en effet signaler le mépris affiché par la société exploitant la carrière du Grand Gar, du respect de l’environnement.
Oser installer une carrière de granite, à proximité des maisons de Tonvic et Chadernolles, sans tenir compte des avis défavorables émis par les municipalités riveraines et le commissaire enquêteur, montre bien une volonté de s’installer au Grand Gar coûte que coûte.
Sans faire de triomphalisme, ni d’autosatisfaction, ce qui arrive était prévisible et avait fait l’objet d’une argumentation géotechnique et environnementale communiquée à Monsieur le Préfet, signataire de l’arrêté préfectoral autorisant la carrière, dès novembre 2012.
il faut rappeler que dans cette affaire, les risques majeurs n’ont pas été identifiés à l’amont, lors de la demande d’ouverture de cette exploitation, classée pourtant IPCE (installation classée pour la protection de l’environnement). Ainsi, au risque de se répéter, on découvre les problèmes au fur et à mesure. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir engagé un devoir d’alerte dès le début.
Les premiers tirs d’exploitation ont été réalisés en mars 2013, et moins d’un an après, les premiers dégâts ont été constatés en février dernier sur une habitation à Tonvic, située à 270m de la carrière. Maintenant il s’agit d’une habitation de Chadernolles, située à 420m de la carrière.
Faut-il attendre d’autres dégâts sur les habitations riveraines, ou le tarissement de la source de La Fridière, ou encore la découverte du filon d’uranium pour que cette exploitation cesse ?
Actuellement une procédure en Appel est en cours, pour infirmer le jugement de première instance et annuler l’arrêté préfectoral. Mais la procédure est longue et le jugement tarde à venir ; les dégâts irréversibles risquent de prendre de l’ampleur.
En matière d’environnement, des mesures de précaution s’imposent. Rappelons la déclaration de Rio à ce sujet : « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement ». Au Grand Gar, certains risques ne sont pas acceptables, les refuser amène nécessairement à la décision de ne pas poursuivre l’activité porteuse de ces risques.
Droit de réponse de Monsieur PORTAL
Monsieur,
J’ai lu avec attention l’article apparaissant sur votre blog fin septembre intitulé « Carrière de Tonvic : Premières maisons fissurées…Merci qui ? » et dont vous êtes l’auteur.
En tant que gérant de la société Yves PORTAL, je tenais à apporter des explications aux lecteurs de votre blog et à user du droit de réponse à des propos totalement gratuits et qui ne reflètent absolument pas la réalité.
Voici des mois que vous salissez gratuitement la réputation de mon entreprise et m’accusez personnellement de tous les maux.
Je travaille dans le respect scrupuleux de la réglementation et vos affirmations ne reposent sur rien de tangible.
Dans votre article vous expliquez que des fissures ont été relevées sur deux maisons proches de la Carrière de Tonvic et qu’elles résulteraient de l’activité d’exploitation de ma carrière.
Vous exposez dans le corps du texte un extrait de constat d’huissier en date du 25 août avec des photos représentatives des fissures.
Le constat d’huissier contrairement à un rapport d’expertise n’établit en rien la responsabilité la cause et l’origine des fissures et donc de responsabilité.
Sa finalité est de constater les fissures présentes sur la maison et de les prendre en photo afin de disposer d’une preuve de leurs existences. Il ne saurait établir l’origine des fissures, ni émettre un avis : l’huissier dans son constat se doit de décrire de façon neutre ce qu’il voit.
A l’heure actuelle, permettez-moi de vous rappeler qu’un contentieux est pendant devant la Cour Administrative d’Appel de Lyon, la société ARPECT ayant interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand me donnant gain de cause.
En effet, ma société a pris les précautions nécessaires et respectées les obligations en matière d’installations classées et de prévention des risques notamment les risques majeurs en matière de protection de la nature et de l’environnement comme de la population riveraine au niveau santé et sécurité.
Dès lors, en affirmant que « je dénonce ici le mépris affiché par Yves PORTAL à travers ses actes, auquel s’ajoute désormais la lâcheté de ne pas assumer ses responsabilité », vous avez à mon encontre des propos qui peuvent être qualifiés de diffamatoires au vu de la loi du 29 juillet 1881 article 29.
Vous soumettez des accusions en me rendant responsable, ma société et moi-même, de l’apparition de fissures sur le mur de maisons alors que rien ne prouve que l’activité de la carrière est à l’origine des fissures dont fait état le constat d’huissier, bien au contraire.
Il n’est pas honnête de procéder de la sorte. Vous mettez à mal mon honneur, mes compétences professionnelles et la réputation de mon entreprise sans raison valable, auprès des lecteurs de votre blog.
J’indique à ces derniers que, je me tiens à la disposition de toute personne souhaitant obtenir des informations complémentaires.
Déjà, pour qu’un rapport d’huissier est une réel valeur, il faudrait un autre rapport avant, pour prouver qu’il n’y avait pas de fissures 1 an avant…
Avez vous ces preuves ?
Ma maison aussi à des fissures, vous croyaient qu’elle sont du à la carrière ? (j’habite a 180km…)