La grenouille à grande bouche gobe des mouches avec sa grande bouche. Mais voilà qu’un soir, elle en a marre. Des mouches au petit déjeuner, des mouches au dîner, des mouches toute la journée ! Elle en a assez !
-Qu’est-ce que je pourrais bien goûter ? Qu’est-ce que je pourrais bien manger ? – Elle n’en a pas la moindre idée. Alors… Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.
Au premier tournant, elle rencontre un agriculteur.
-T’es qui toi ?
-Je suis l’aguicheur
-Et tu manges quoi toi !
-Des ortolans mais je ne veux pas les partager avec toi
Décontenancée elle poursuit son chemin !
Hopi, hopa, la voilà qui s’en va et d’’un bond guilleret, elle traverse une forêt vers la ville et au premier carrefour elle rencontre un citadin.
-T’es qui toi ?
– Je suis l’élégant.
– Et tu manges quoi toi ?
– que des bonnes choses.
– hopi, hopa, je ferai bien un bout de chemin avec toi.
-Viens avec moi et je t’ouvrirai les portes de mes palais.
A quelques temps de là, la grenouille à grande bouche se prélassait en la demeure de l’élégant lorsque surgit le fécondateur.
-Tu es qui toi?
-La couleuvre des montagnes, et, avant qu’elle ait pu dire un seul mot il lui demanda
-Toujours à la recherche de nouveau mets ?
-Pas pour le moment, mais demain, lorsque je serai lassée, qui sait ?
– Pourquoi me poses-tu cette question ?
-Pour rien, pour rien répondit la couleuvre des montagnes avec un sourire carnassier en glissant lentement vers sa demeure.
-Dis moi l’élégant, la couleuvre des montagnes, c’est un ami à toi, que je le croise chez toi ?
-Un ami, pas exactement, plus une relation de voyages.
La grenouille restait pensive.
-Au fait l’élégant, j’ai oublié de lui demander.
-Elle mange quoi ?
La rumeur dit qu’elle mange des grenouilles à grande bouche, mais ce ne sont que des rumeurs.
C’est ainsi que le conte se termina.