Galerie

SNCF : voilà à qui la mairie d’Ambert fait confiance… Un peu naïfs, non ?


On sait depuis longtemps la confiance que l’on peut accorder à la SNCF dans les négociations. Jusqu’en 2014, la mairie d’Ambert a rassemblé pour s’opposer à la volonté de fermeture du guichet de la gare avec succès. Depuis 2015, l’actuelle municipalité a cédé au chant des sirènes, a cru aux affirmations assénées comme des certitudes : il n’est pas possible de maintenir le guichet à Ambert. https://ambertaucentre.org/2017/12/09/ambert-guichet-sncf-de-la-gare-la-mediocrite-mal-assumee-de-la-region-et-de-la-mairie/

Beau jeu ensuite pour la maire d’Ambert de « marteler » en conseil municipal ce vendredi : « Une décision qui ne nous enchante absolument pas, martelait-elle. La SNCF est seule décisionnaire. A nous d’être vigilants par rapport au fait qu’il soit toujours possible d’acquérir un titre de transport ».

On est désormais bien loin du « il va y avoir des décisions de prises cet automne » tout autant martelé dans un article précédant de la Montagne il y a un peu plus de 2 mois. « l’important est que les habitants de ce territoire continuent à bénéficier du même service, acheter un billet, partir d’Ambert. Et conserver un guichet. Après sur les modalités d’organisation, il va y avoir des discussions » ; ben question discussions, la mairie et la région ont pesé bien peu dans la balance ; avaient-ils d’ailleurs la volonté de peser ? https://ambertaucentre.org/2017/10/10/guichet-de-la-gare-sncf-la-mairie-dambert-demeure-t-elle-le-boulet-de-larrondissement/

Donc au final le sentiment de s’être fait clairement avoir, faute d’avoir sérieusement travaillé le dossier en partenariat avec tous les acteurs concernés. L’embêtant, dans l’affaire c’est que, si Ambert tousse, c’est tout l’arrondissement qui est malade… sans pouvoir agir. Et Ambert tousse beaucoup en cette période de fin d’année…

Afin d’éclairer les élus ambertois sur la fiabilité de ceux en qui ils ont cru, une anecdote rapportée par le journal la Montagne la semaine dernière :

lundi 18 décembre 2017Prenant le train régulièrement sur la ligne Clermont-Paris je me suis trouvé coincé, comme plusieurs centaines de voyageurs, sur la ligne Clermont-Paris jeudi soir dernier. Arrivée pour le train qui me concernait avec plus de 2 h 30 de retard, une vingtaine de minutes pour que des taxis arrivent à la gare de Lyon – puisque le train a été envoyée sur cette gare, un comble ! – résultat : couché à 3 h du matin…

La SNCF dans son grand souci de transparence s’est fendue d’un communiqué de presse relayé le lendemain matin par le journal la Montagne. Cause de tous ces contretemps : un suicide sur la ligne, point/barre. Cerise sur le gâteau, l’autosatisfaction sur la gestion de la crise par l’entreprise qui a tout fait pour soulager les difficultés pour les voyageurs…

La, c’était trop : particulièrement mécontent de lire cela au réveil après une nuit bien courte j’ai twitter immédiatement mon étonnement :

lundi 18 décembre 2017 (9)lundi 18 décembre 2017 (3)

Bien m’en a pris, une journaliste de la Montagne interceptant le message a fait ce qu’on attend d’un journaliste : se renseigner et recouper les informations, rassembler toutes les récriminations des voyageurs qui s’en sont largement épanchés sur les réseaux sociaux. lundi 18 décembre 2017 (8)

Et là, respect : à la lecture de l’édition du lendemain du journal La Montagne : miracle, la SNCF a bien été obligée de dire la vérité, en listant la « succession d’incidents » en tous genre qui ont émaillé la soirée, comme d’ailleurs la plupart des trajets sur cette ligne. Du coup, son bilan était bien plus médiocre en conséquence.

La gestion de la ligne Clermont-Paris est aussi scandaleuse que l’enfumage des élus d’Ambert sur le guichet de la gare.

Pour ceux qui doutent encore, juste le points sur mes derniers aller-retour sur la ligne :

  • 15 décembre : 10 mn de retard (pas de restauration à la place)
  • 14 décembre : 2 h 30 de retard
  • 12 décembre :  2 mn de retard
  • 11 décembre : 20 mn de retard (train en face 1 h 55)
  • 21 novembre : trajet en voiture…
  • 17 novembre : 2 mn de retard (pas de restauration à la place)
  • 16 novembre :  5 minutes d’avance.
  • 13 novembre : 2 mn de retard (pas de paiement de la restauration par carte bleue)
  • 12 novembre : 5 minutes de retard.

Moralité :

  • Ne faites jamais confiance à la SNCF quand elle vous explique que le maximum a été fait. Pensez aux cheminots, les vrais, qui doivent supporter des responsables d’une telle incompétence.
  • N’hésitez pas à exprimer ce que vous considérez comme la vérité : il vient toujours un moment où l’on vous entendra. La Montagne a fait le métier de bien belle manière, tout à l’honneur du vrai journalisme.
  • La circulation de l’information, la transparence, le travail en commun sont toujours plus efficaces que  le secret, la négociation discrète et la certitude de détenir la vérité seul. Avec les réseaux sociaux, difficile de faire prendre des vessies pour des lanternes, ça finit par se voir..
  • Au delà d’un certain degré, il y a des naïvetés coupables…

 

 

 

 

6 réponses à “SNCF : voilà à qui la mairie d’Ambert fait confiance… Un peu naïfs, non ?

  1. Je ne regretterais pas la fermeture du guichet d’Ambert de la SNCF car je n’ai pas eu à me louer de son efficacité
    .

  2. Quel sera le prochain service public ou au public dans le prochain wagon?
    Sous préfecture – services du centre Hospitalier – Pôle Emploi – CAF – CPAM – CLIC – Gendarmerie – GRETA – ENEDIS- Trésor public…Le service départemental des routes ???????? J’en oublie et certains ne sont peut être plus de ce monde fermé dans le plus grand secret… ou selon la rumeur en grande difficulté….

  3. Le clan de ceux qui ne veulent pas et qui n’ont jamais voulu que le territoire s’ouvre à l’extérieur n’hésite plus à s’afficher. Leur pouvoir ne se maintien que par une volonté d’obscurantisme et de retrait sur soi. Ils préfèrent être les roitelets d’un monde qui meurt, leur égoïsme et leur égocentrisme se dévoilent car ils ne rêvent que d’une chose continuer à parader parmi les pauvres hères du lieu.
    Résultat de plusieurs décennies de politique locale
    Refus d’une nouvelle route du fait qu’il y avait le train
    Aujourd’hui pas de route, plus de trains
    Réellement une vision politique incompétente ou une volonté de continuer à enclaver le territoire.

  4. On a tous un peu de responsabilité dans une évolution difficile à contrecarrer.
    La « masse critique » est la justification avancée de toute suppression de services publics… mais aussi privés.
    On peut cependant hiérarchiser les responsabilités et prendre acte qu’un député qui n’a jamais connu autre chose que l’opposition dans laquelle malheureusement il excelle n’a pas aidé les choses.
    Reconnaissons malgré tout qu’être de la majorité au pouvoir n’est probablement pas un facteur décisif pour le maintien des services publics

  5. Qui a parlé des politiques?

Donnez votre avis :

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.