Lorsqu’un mouvement populaire éclate, il s’agit de regarder les causes immédiates et aussi les causes plus profondes. Le premier fait marquant a été la hausse du carburant qui a lancé des femmes et des hommes sur les routes, mais cela n’est pas la cause profonde. Puis très rapidement a été mis sur la table le problème des taxes et des salaires trop bas qui ne permettent plus aux gens de vivre, mais de survivre. L’expression la France d’en bas a pris toute sa mesure, mais cela n’explique pas tout. En effet, comment expliquer que 71% de la population soutienne ce mouvement? Il n’y a pas 71% de la population qui souffre! Le véritable problème est pérenne depuis de nombreuses années, ceux qui protestent physiquement et ceux qui les soutiennent ont en commun la perte de confiance dans leurs représentants et cela s’accompagne par de l’irrespect voir de la violence à l’encontre des élus et de tous les corps constitués, journalistes, juges , forces de sécurité etc . La perte de confiance ne date pas d’Emmanuel Macron, ni de Hollande, ni de Sarkosy! Cette perte de confiance et cet irrespect latent sont montés doucement jusqu’à l’explosion aujourd’hui! Il faut noter un fait nouveau dans notre schéma républicain, les réseaux sociaux qui accompagnent notre vie au quotidien et la transparence sont le maître mot de notre siècle.
La population a découvert avec eux que de nombreux responsables n’étaient pas très respectables et ces informations qui dans le passé étaient conservées par le sérail sont désormais sur la place publique. Elle s’aperçoit que notre société marche à deux voire trois vitesses et que ce sont toujours les mêmes qui doivent passer à la caisse. Rappelez-vous pour les plus anciens lorsque le peuple avait découvert par l’entremise du canard que Chaban Delmas ne payait pas d’impôt du fait de l’avoir fiscal. Il avait fallu une longue enquête ou un bon informateur politique « ami » pour faire sortir cette information, mais était-il le seul?
Donc aujourd’hui le tout-venant constate que ceux qui sont en haut en fin de compte se comportent comme eux, mais à une autre échelle. Ce problème n’est pas français, mais il apparaît dans tous les pays démocratiques ou non.
La rétention de l’information était le pilier et la base du pouvoir, mais ce temps est terminé depuis internet et la mise en place des réseaux sociaux qui font circuler l’info à la vitesse de la lumière. Il est terminé le temps ou le peuple pensait que le roi était d’origine divine, que le chef était investi d’une mission que seul lui pouvait mener à bien, que le plus intelligent était le plus apte à gouverner.
Une étude sur le QI des groupes, faite aux USA, a mis en évidence le fait que ce n’était pas en associant des QI élevés qui donnaient à un groupe un QI élevé! Après de longues recherches, ils ont découvert que le QI élevé d’un groupe provenait d’un équilibre entre hommes et femmes et par une communication réelle entre les participants. Ils ont découvert en fin de compte que l’union faisait la force.
Le gouvernement, mais tous les organes de direction, devraient s’inspirer de cette étude et comprendre que dans une société totalement ouverte le mythe du Chef est peut-être terminé et que la solution ne peut venir que d’une discussion équilibrée et d’une écoute de ceux qui composent la population et cela explique pourquoi même ceux qui ne souffre pas financièrement se joignent aux gilets jaunes, car ils souffrent d’un manque de reconnaissance et d’un manque de respect!