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A quelques jours de la fin du grand débat national, Radio France Internationale (RFI) s’installe à Ambert dans le Puy-de-Dôme et diffuse sa matinale (7h à 9h) en public depuis le hall du cinéma La Façade, situé rue Blaise-Pascal. Cette délocalisation d’antenne s’inscrit dans le cadre d’une journée spéciale de la radio mondiale #RFIGrandDebat consacrée aux Français et à leurs services publics, aux enjeux spécifiques dans les territoires ruraux et enclavés de France, au mouvement des « gilets jaunes », à ses attentes et aux réponses qui y sont apportées par le gouvernement.
Parmi les invités de cette délocalisation exceptionnelle de RFI à Ambert, Arnaud Pontus recevra:
► De 7h15 à 7h30
-Myriam Fougère, maire Les Républicains (LR) d’Ambert, conseillère régionale,
-Sylvie Aubert, retraitée de la fonction publique hospitalière, membre de la Commission santé du Comité de défense des services publics (CDDSP) Livradois-Forez ; syndicaliste CGT, secrétaire de l’Union locale du bassin d’Ambert.
-Didier Liennart, directeur d’école en retraite, membre de la Commission éducation au Comité de défense des services publics (CDDSP) Livradois-Forez, gilet jaune.
► De 7h30 à 8h00
-André Chassaigne, député communiste de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR).
-Gérard Gondol, boulanger-pâtissier à Ambert, président de l’Union des commerçants artisans (UCA) du pays d’Ambert.
-Sacha Leduc, Maître de conférences en sociologie à l’Université Clermont-Auvergne, membre du Laboratoire d’Etudes sociologiques sur la construction et la reproduction sociales, auteur de Les différents visages de la Modernisation du Service public (La documentation française 2007, ouvrage collectif sous la direction de Danièle Linhart) et Les ressentiments de la société du travail (l’Harmattan 2012)
► De 8h10 à 8h30
-Michel Sauvade, maire centre-droit de Marsac-en-Livradois, conseiller départemental, membre du Comité directeur et référent téléphonie mobile pour l’Association des maires de France.
-Sacha Leduc, sociologue
► De 8h30 à 9h00
-Michel Sauvade, maire de Marsac-en-Livradois
-Stéphane Ménager, délégué de parents d’élèves à Marsac-en-Livradois, militant syndical CFDT et trésorier du Comité d’entreprise à Sanofi Vertolaye.
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« Ambert au centre du monde » dans la matinale de Radio France Internationale !
J’ai été assez choquée d’entendre le maire d’Ambert expliquer que si les services publics partaient, c’était un peu de la responsabilité des habitants, prenant l’exemple de la maternité. L’honnêteté intellectuelle aurait dû inciter notre maire à penser la responsabilité dans son ensemble et se demander POURQUOI les Ambertoises allaient moins accoucher à Ambert dans les années 2000 : n’était-ce pas aussi lié à un manque d’investissement en personnel et en moyens, à la dégradation des services du centre hospitalier en général ? J’ai retrouvé ce que disait le Dr. Delorme sur ce blog il y a quelques années : ce n’est pas la fermeture qui a fait partir les praticiens, mais le départ des praticiens qui ont obligé la tutelle à fermer. « ce n’est pas faute d’avoir vu défiler des praticiens, mais ils n’ont pas jugé notre établissement suffisamment attractif en terme d’activité, de sécurité, ou n’y ont pu trouver l’activité plein temps ou la rémunération qu’ils souhaitaient… »
Bien sûr qu’il y a toujours eu des femmes pour préférer aller accoucher ailleurs. Mais ce n’était pas la majorité, jusqu’à ce que le service se dégrade sérieusement. Il ne faut donc pas inverser les rôles. Non, les Ambertoises n’avaient pas envie, en 2005, d’accoucher sans péridurale parce que l’anesthésiste de garde n’était pas là ! ou de prendre le risque qu’un accouchement qui se passe mal soit mal pris en charge parce que les gens n’avaient plus confiance sur le fait que leur hôpital avait les moyens de la prendre en charge. Quant à l’arbitrage en faveur de Thiers (un non sens en terme d’aménagement du territoire) c’est certainement aussi de la faute de Ambertoises ? Les Thiernoises n’allaient pas autant accoucher à la Châtaigneraie que les Ambertoises ? Qu’on arrête ça.
Je trouve donc assez incroyable que sur les 5 mn de parole que le maire d’Ambert a eu entre 7h15 et 7h30, elle ait trouvé le moyen de pointer la responsabilité des habitants, alors qu’elle avait justement l’antenne pour dire sur une radio nationale que perdre tous ces services était vécu comme un désastre, pour la ville et ses habitants. Et si on n’a pas de boulot, on n’a qu’à traverser la rue, c’est ça ? Pour poster ma lettre, je vais aller acheter un timbre à Thiers, tiens, ça me mettra en forme. Et puis j’irai porter plainte pour le vol de ma bagnole à Clermont, c’est plus sympa, et comme j’ai plus de bagnole, j’irai en bus scnf, ça aussi, je suppose que la fermeture de la ligne de train, les gens l’avaient bien méritée dans les années 70 ?
oui, faut se prendre en mains, oui, tout ne tombera pas du ciel, mais le problème, avec lequel d’ailleurs la matinale avait commencé, c’était justement le décalage, ressentie dans la France « périphérique », entre les impôts payés (qui augmentent), et les services publics (qui se dégradent). C’était ça, le débat, pas pointer la responsabilité individuelle des gens, ou, comme malheureusement le dernier mot donné à cette personne au grand débat, comparer avec des pays bien moins lotis dans le monde. Effectivement, l’ouvrier ambertois est mieux payé que l’ouvrier du Bangladesh, et on vit mieux à Ambert que dans les faubourgs de Kinshasa. Mais honnêtement, quelle société ces gens veulent-ils ?