Le temps des élections doit être aussi le temps des questions et des remises en cause. Aujourd’hui, on se rend compte que les Français mettent en avant la sécurité, la sécurité des personnes, la sécurité sanitaire, la sécurité routière, la sécurité au travail, etc.
Nous sommes donc entrés dans une société dont la principale préoccupation et de vivre, voir de survivre en sécurité. Souvenons-nous que les châteaux des seigneurs étaient là pour protéger un groupe de femmes et d’hommes qui en échange se soumettaient à son pouvoir bienveillant lequel s’est transformé avec le temps en un pouvoir autoritaire qui est devenu le premier vecteur d’insécurité.
Nous sommes passés ensuite d’une société de violence régie par la loi du talion à une société civilisée avec l’apparition du Code civil.
Après la dernière guerre qui a établi la violence généralisée comme méthode de gouvernement les Hommes ont décidé de créer une organisation internationale pour gérer la violence mondiale sauf que l’on a établi des règles qui se sont appliquées pour les sociétés développées de notre planète et on a assisté à un déni de la violence à l’intérieur de nos sociétés.
L’angélisme a alors prédominé dans tous les discours, mais pour que ceux-ci puissent perdurer il fallait nier toute la violence qui se développait autour de nous par une approche psychologique, ou sociétale dans un argumentaire dont la gauche politique s’est emparée dans un premier temps, mais qui par la suite a presque recouvert l’ensemble de l’échiquier politique. C’est à ce moment que l’extrême droite s’est emparée du sujet de la sécurité est en a fait son domaine de prédilection. On a assisté à la naissance d’un cercle vicieux qui faisait que tout discours prônant la sécurité était taxé d’extrême droite. La conséquence a été une fuite en avant de tous les autres politiques qui ne voulaient pas être taxés d’extrémistes et on a assisté à un déni général de cette violence et de cette insécurité. On parlait alors de sentiment d’insécurité en refusant de voir l’insécurité réelle.
Le déni était facile, car le socle de notre société était encore solide bien que branlant, ce socle était maintenu par les services de sécurité, les élus locaux, contre vent et marée par certains enseignants, en fin de compte tous les dépositaires d’un morceau de cette autorité.
Des quartiers et des populations entiers ont été abandonnés et livrés à des groupes qui faisaient régner un ordre grâce à la violence qu’ils exerçaient sur elle. La violence était alors circonscrite à un périmètre bien précis ce qui permettait à celui qui se présentait aux élections de présenter un bilan positif à ceux qui votaient.
Il faut noter que dans ces zones de non-droit comme les appellent les journalistes il y a un droit qui fonctionnent parfaitement c’est celui du plus fort. Il était donc facile pour ces titulaires de la force de mener la danse pour les trafics en tout genre. Le droit qui s’applique ici est simpliste et va jusqu’à la peine de mort pour celui qui désobéit.
Peu avaient remarqué que les autorités civiles ne pouvaient exister que si l’autorité de l’état conservait toute sa force, mais au cours des années cette autorité a été rabaissée et tente de disparaître en tant que telle. L’état n’a plus voulu assumer cette responsabilité qui est la plus difficile à exercer, car elle est sous l’œil permanent des citoyens et surtout des électeurs, elle a été par contre sublimée dans des opérations extérieures et l’on peut constater que plus l’autorité régalienne diminue et plus l’autorité que l’état exerce à l’extérieur augmente.
Il est donc simple de comprendre que des citoyens fassent appel à l’armée pour régler les problèmes intérieurs, mais il s’agit d’une douce utopie et aucun chef militaire ne voudrait prendre ce risque.
Actuellement, nous assistons à un virement à 180 degrés de nos politiques qui ont fini par comprendre le jeu de l’extrême droite, sauf certains à l’extrême gauche qui sont toujours dans l’attente d’une révolution. La sécurité n’appartient pas à un parti elle appartient aux citoyens qui veulent vivre en paix, qui veulent être débarrassé de ces zones ou la loi de la république ne s’appliquent pas.
Soyez les défenseurs de l’ordre républicains
N’acceptez plus que soient violentés un élu, un médecin, une caissière, etc.
N’acceptez pas la violence faite aux femmes
N’acceptez plus que la violence soit une composante du dialogue
N’acceptez plus aucun passe-droit
N’acceptez plus la violence sur les forces de sécurité, il s’agit du dernier rempart qui protège les citoyens et surtout les plus faibles.
Nous sommes allés à un tel niveau de laxisme que si vous voulez arrêtez ces dérives il va falloir frapper fort pour que force reste à la loi.
Salut Philippe !
Je pense que tu as bien résumé le sujet, un sujet qui nous préoccupe parce que nous le côtoyons soit directement pour certain, soit indirectement et même dans les endroits présumés calmes et « retirés » comme les nôtres… Même si le mot « sécurité » définissant plutôt les risques à caractère accidentel, est couramment employé à tort, je lui préfère le mot « sureté » qui désigne les mesures visant à se protéger de la malveillance. (petite déformation professionnelle, dans le domaine des transports, chemin de fer ou aérien, on distingue bien les deux, sécurité « technique » des circulations ou des vols et sûreté pour désigner la protection des actes de malveillance.
Mais tu as parfaitement raison et tout est bien dit. Je ne déplore qu’une seule chose, c’est que sur certains sujets comme ceux-là, (on pourrait y ajouter également la politique internationale, l’écologie,…) et où nos gouvernants jusqu’ici parlent d’une même voix (avec plus ou moins de panache certes,) il n’y ait pas un terrain d’entente, une sorte plateforme au moins entre les Partis Républicains en capacité de gouverner le Pays. C’est ce qui m’avait plu et qui me plait toujours chez Emmanuel Macron, cette idée de considérer les gens non pas en fonction de leur origine ou appartenance politique, mais en fonction des idées qu’ils ont et de ce qu’il propose, c’est bien cela le plus important…
Les réseaux sociaux, les chaînes d’info ont réussi à faire croire que la sécurité était la problématique principale des français. j’ai écrit cet article pour montrer à quel point il était facile de faire croire à tout cela! En fait vous ne croyez pas que le problème majeur de notre pays c’est et ce sera l’emploi, le niveau de vie, la vie sociale. Il ne faut pas nier les problèmes de sécurité mais il ne faut pas en profiter pour faire comme si les autres avaient disparu.